Mont St Michel est un ferry RoPax de Brittany Ferries, construit en 2001-2002 pour la ligne Ouistreham – Portsmouth pour succéder au Duc de Normandie. Il assure sa première traversée le 20 décembre 2002.

Mont St Michel tire son nom de l’abbaye du même nom, construite sur un îlot à l’embouchure du fleuve Couesnon. Le Mont St-Michel est le troisième site culturel le plus visité de France.

Caractéristiques Techniques du M/V Mont St Michel
M/V Mont St Michel (2002 – présent)
Le Navire
Lancement 15 Mars 2002
Voyage Inaugural 20 Décembre 2002
Chantier Naval Van der Giessen de Noord, Krimpen a/d IJssel, Pays-Bas
Propriétaire SOMANOR
Exploitant Brittany Ferries
Lignes Ouistreham (FR) – Portsmouth (GBR)
IMO 9238337
MMSI 227023100
Signe d’Appel FNMT
Port d’Immatriculation Caen, Normandie, France
Prédécesseur Duc de Normandie
Quiberon (indirectement)
Caractéristiques Techniques
Longueur 173,95 m
Largeur 28,50 m
Tirant d’Eau 6,21 m
Tonnage
Jauge Brute 35 891 GT
Poids Mort 5 579 DWT
Caractéristiques des Moteurs
Moteurs Principaux 4xWärtsilä-Crepelle de 12 cylindres et 5 325 kW
Moteurs Auxiliaires 3xgénérateurs de 1 560 kW
Propulsion 2x Hélices à Pas Variables
Vitesse 22,00 nœuds maximum – 21 nœuds (service)
Passagers & Fret
Capacité Passagers 2 200 passagers – 123 membres d’équipage
Installations Passagers 224 cabines (825 couchettes) – 419 sèges Les Romantiques, Restaurant à la carte
La Galerie, Restaurant selft-service
Le Café du Festival, Café
Blue Note Bar, Bar
Boutique Duty Free, Kiosque et Vitrine
Ciné
Games Planet
Garage 830 voitures et/ou 118 camions
2 250m linéaires de garage

Mont St Michel est commandé le 11 septembre 2000 par Brittany Ferries aux chantiers néerlandais Van der Giessen de Noord, dans le but de remplacer Duc de Normandie sur la ligne Caen / Ouistreham – Portsmouth, dont la capacité ne suffisait plus pour répondre à un trafic en augmentation constante. Par glissement, c’est Quiberon qui quitte la flotte avec l’arrivée de Mont St Michel, Duc de Normandie le remplaçant sur la ligne Roscoff (FR) – Plymouth (GB).

Initialement présenté sous le nom de projet Normandie (2), le navire change plusieurs fois de nom au cours de sa construction. Il fut ainsi proposé de le nommer Deauville, puis Honfleur. Ce second nom fut abandonné en raison de sa ressemblance avec Barfleur. Finalement, c’est Mont St Michel qui est retenu.

La conception de Mont St Michel s’inspire de celle de Normandie, livré 10 ans plus tôt, et avec qui il est destiné à exploiter en tandem la ligne Caen – Portsmouth, principale ligne de la compagnie. Il en diffère néanmoins par sa double cheminée, qui permet de libérer le milieu du garage du carter de cheminée et ainsi d’en accroître la capacité. Cette disposition était déjà celle adoptée sur Barfleur.

La construction commence le 7 janvier 2001 avec une livraison prévue pour l’été 2002. Mont St Michel est lancé le 16 mars 2002. Cependant, la finalisation de ses aménagements intérieurs prend du retard et le navire ne peut débuter ses essais en mer que le 8 novembre 2002. Pour compenser ce report de livraison, alors que Duc de Normandie a d’ores-et-déjà été transféré sur la ligne Roscoff – Plymouth, Brittany Ferries transfère Quiberon sur la principale ligne de son réseau. En complément, Purbeck est affrété afin d’y reporter les réservations de fret.

Mont St Michel arrive finalement à Caen le 13 décembre 2002, afin de réaliser des essais d’accostage. Il réalise sa traversée inaugurale peu après, le 20 décembre 2002.

Le 21 août 2012, un incendie se déclare à bord de Mont St Michel. Rapidement éteint par le personnel de bord, il n’occasionne que des dommages limités au navire.

En 2013, Brittany Ferries officialise son intention de procéder à une re-motorisation de Mont St Michel au Gaz Naturel Liquéfié (GNL). En effet, l’entrée en vigueur de nouvelles normes sur les émissions de souffre au premier janvier 2015 impose – pour éviter le fonctionnement à l’onéreux gazole des-soufré – une modernisation de sa flotte. Ce plan prévoit la construction d’un navire destiné à remplacer Bretagne et la conversion au GNL de Armorique, Mont St Michel et Pont-Aven. Cependant, l’abandon de la construction du nouveau navire faute de pouvoir le financer emporte également la re-motorisation de Mont St Michel.

Mont St Michel est particulièrement frappé par les tensions sociales que traverse Brittany Ferries au début de l’année 2015, dans le cadre de la négociation de nouveaux accords sur les conditions de travail. Début-2015, les matelots de Mont St Michel et de Normandie opèrent des mouvements de grève, conduisant au retard et à l’annulation de certaines traversées jusqu’à que la direction parvienne à un accord avec les syndicats.

Par la suite, le 06 mai 2015, les dockers de Ouistreham entament un mouvement de grève en exigeant une augmentation des salaires nets de l’ordre de 5%. Pour appuyer leurs revendications, ils immobilisent Mont St Michel au port. Jugeant le mouvement « intolérable », une vingtaine d’actionnaires emmenée par Jean-Marc Roué, président de la compagnie, pénètrent dans la zone portuaire de Ouistreham dans la nuit du 9 au 10 mai 2015. Ils libèrent la rampe du tracteur qui avait été positionné dessus et coupent les amarres du navire. Moins de vingt minutes après l’irruption des actionnaires au sein du port, Mont St Michel appareille et rejoint le port de Roscoff avant de mouiller au large de l’île de Batz. C’est la première et unique visite de Mont St Michel au siège social de la compagnie depuis sa mise en service.

Le lendemain de la libération de Mont St Michel, les dockers des ports de Ouistreham, Le Havre, Cherbourg et Saint-Malo refusent l’accostage de Normandie en provenance de Portsmouth. Le navire se déroute alors vers Roscoff, ce qui constitue également sa première et unique visite du port breton. En l’absence de moyen de pression, les dockers de Ouistreham lèvent leur mouvement le 11 mai au soir, permettant la reprise de l’exploitation de la ligne Caen – Portsmouth le surlendemain.

Après la saison estivale 2015, le 24 septembre, Mont St Michel prend la destination de Cherbourg où il est préparé en vue d’un arrêt technique à Santander. Il arrive à Santander le 28 septembre, signant sa première navigation dans le Golfe de Gascogne. Durant cet arrêt technique, un système d’épuration des fumées en boucle fermée est installé. Ce système permet de lessiver à l’eau de mer les fumées avant d’en réduire la teneur en souffre, permettant de poursuivre l’utilisation du fuel lourd pour la propulsion du navire. Le système en boucle fermée permet de nettoyer l’eau avant de la rejeter à la mer. Afin d’accommoder ce système, une troisième cheminée est construite sur l’ancienne esplanade encadrée par les deux cheminées principales du navire.

Après deux mois de travaux, Mont St Michel reprend la route de la Normandie le 8 décembre. Après la réalisation d’essais en mer, il reprend son service commercial le 18 décembre 2015.

En janvier 2020, à l’occasion d’un arrêt technique à Gdansk, Mont St Michel reçoit la nouvelle livrée de la compagnie, arborée par Armorique depuis 2018. Le 19 mars, conséquence des confinements décrétés dans le cadre de la lutte contre la pandémie de Covid-19, Mont St Michel est opéré uniquement pour le transport de fret entre Caen et Portsmouth. Il n’accueillera plus de passagers jusqu’au 29 juin 2020.

  • « About Mont St Michel ». In Brittany Ferries, B.A.I. SA, 2015. [consulté le 29 août 2016]. Disponible sur www.brittany-ferries.co.uk ;
  • « M/F Mont Saint Michel ». In The Ferry Site, Koefoed-Hansen, M., 2015. [consulté le 29 août 2016]. Disponible sur www.ferry-site.dk ;
  • « MV Mont St Michel – Past and Present ». In Dover Ferry Photos Forum, Thornton, N., Goodfellow, R., 2024. [consulté le 4 avril 2025]. Disponible sur www.doverferryphotosforums.co.uk
  • « Vessel details for: MONT ST MICHEL ». In MarineTraffic, Maltenoz Ltd, 2015. [consulté le 29 août 2016]. Disponible sur www.marinetraffic.com ;
  • « MV Mont Saint Michel ». In Wikipedia, Wikimedia Foundation and its writers, 2015. [consulté le 25 Décembre 2015]. Disponible sur en.wikipedia.org.
  • « Roué « libère » de force le « Mont-St-Michel» à Ouistreham », le marin, 11 mai 2015. Disponible sur lemarin.ouest-france.fr.